Villers-Guislain

Présentation du village

Le village de Villers-Guislain, traversé par le Chemin Départemental 16 (dit de Gouzeaucourt à Solesmes, par Caudry) et dans sa partie orientale par l'autoroute A26 (dite de Calais à Reims), est situé à gauche de la route nationale menant de Cambrai à Péronne, à 16 kilomètres de Cambrai et à 9 kilomètres de Marcoing, son chef-lieu de canton. Sa superficie est de 1 155 hectares (1 113 au XIXe siècle) et sa population de 641 habitants en 1999. Les Guislanais qui ont un patois bien particulier s'attribuent différents sobriquets, ce sont les Catanasas (les dindons), les Boyaux rouges (nom donné par les Espagnols à leurs ennemis "les Français") ou encore les Waras (en raison de l'intonation de leur voix).

Armoiries

Tiercé en pal : au 1, d'azur à un lis d'argent ; au 2, de gueules à une demi-aigle à deux têtes d'argent, mouvant de dextre, en chef,

et une demi-croix potencée du même, en pointe ; au 3, d'or à trois barres d'azur.
Armoiries enregistrées à l'Armorial de Flandre.

Ce sont celles des De SART, seigneurs de Villers-Guislain, au XVIIe siècle et jusqu'à la Révolution.

Une famille du nom de Villers-Ghislain, florissant au XIIIe siècle, portait un écu au lion.

Armoiries de Villers-Guislain

Histoire

Ce nom est composé de Villare (village) et de Guislain qui doit être le nom d'un seigneur du lieu. Durant des siècles, la frontière de la Picardie et du Cambrésis, c'est-à-dire celle de la France et de l'Empire, a coupé le village en deux. La partie cambrésienne, la plus petite, comprenait l'église, le presbytère, le château, ainsi que 32 maisons. Dès 1164, l'église appartient à l'abbaye d'Honnecourt. En 1194, la seigneurie est possédée par Jean D'HONNECOURT, allié à Lucie De VILLERS-GUISLAIN, puis à Jacquemart Le FUZELIER en 1209. À la Révolution, elle est la propriété de la famille De SART. Ce village a été brûlé par l'ennemi le 4 mai 1634. Il fut exempté de toutes tailles, impôts, droits, etc., par arrêt du Conseil d'État du 19 juillet 1636 et il obtint de s'approvisionner de sel et de tabac sans obligation au sel d'impôt. Cette commune a grandement souffert des destructions de la Première Guerre mondiale.

Curiosités

  • L'église Saint-Géry a été rebâtie au XIXe siècle, suite à un écroulement le 5 mars 1827 de l'ancien édifice. Des travaux de remise en sécurité, d'isolation et de réparations ont eu lieu en 1992.
  • De vastes souterrains sont composés de plusieurs rues et d'une place commune. Ils ont servi aux Allemands lors de la Grande Guerre.
  • Cinq cimetières militaires sont implantés dans cette localité : dans le cimetière communal, au Sud-Est du village, dans le bois Gaucher, dans le ravin de la Targelle et à la limite du département vers Épehy.
  • La fête communale en septembre.
  • Pour le centenaire de l'armistice de la première guerre mondiale, un mémorial aux soldats indiens a été inauguré par le Vice-Président indien M. Venkaiah Naidu et le maire Gérard Allart

Archéologie

  • Au lieu-dit les Douze, on a repéré des substructions gallo-romaines.

Démographie

Années 1692 1773 1778 1790 1794 1801 1806 1821 1826
Population 35 40 84 1 282 1 274 1 321 1 442 1 721 1 806
Années 1831 1836 1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872
Population 1 984 2 018 2 051 2 073 2 025 2 040 2 036 2 083 2 140
Années 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921
Population 2 080 1 954 1 864 1 846 1 737 1 706 1 682 1 732 712
Années 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
Population 943 897 887 761 802 780 809 791 767
Années 1990 1999 Moyenne Minimum
en 1692
Maximum
en 1872
Population 659 641 1 355

Mis à jour ( Mercredi, 02 Janvier 2019 16:52 )